samedi 1 décembre 2012

En préambule

Longtemps surveillante, puis CPE, je travaille depuis 25 ans dans l’éducation.
Depuis plus d’un an, j’ai créé mon activité de Médiateur de Vie Scolaire Indépendant.

J’en avais assez de passer mon temps à chercher des cartables perdus, refaire des cartes de cantine, pondre des circulaires, négocier des changements d’emploi du temps…
Mais surtout j’en avais assez de mettre des retenues de la part des enseignants, d’enregistrer des avertissements décidés aux conseils de classe…

Tout cela faisait partie de mon travail mais j’aurais voulu que ce soit plus constructif
J’aurais voulu ne plus entendre dire « j’en ai marre de ces petits br… ! », ni « il faut les virer ! »

J’enrageais de voir des adultes réagir par la violence verbale par ailleurs interdite et reprochée aux adolescents.
Je me disais que, bien sûr, les enseignants ne sont pas formés comme moi je le suis mais il me paraissait tellement évident que les élèves étaient jeunes et que par conséquent ils n’étaient pas finis en tant qu’humains.

J’aurais voulu que les adultes, au lieu de les punir d’une façon qui développait en eux un sentiment d’injustice (surtout quand ils s’entendaient dire qu’ils étaient mal élevés…), prennent une sanction éducative, relative à l’acte reprochéet non à la personne.

Je reconnais que dans certaines familles, les erreurs d’éducation existent mais combien de fois j’ai entendu des adultes partir de ce principe sans rien connaître des parents…

Depuis que j’ai complété ma formation de CPE par une formation de Médiateur Professionnel, je vois les choses autrement : comme les élèves, comme les parents, les enseignants, les personnels d’éducation, de service…, sont des humains qui font des prêts d’intention, des interprétations, imposent des contraintes…

Tous ont un point de vue légitimement différent de celui de l’autre, tous sont animés de bonnes intentions…vis-à-vis d’eux-mêmes et tous sont maladroits dans leur communication.

Je reviendrai sur cela tout au long de ce blog, au fur et à mesure des portraits de ces jeunes, phobiques ou qui auraient pu le devenir.

Mon formateur nous a offert une proposition :

« Il y a deux manières de regarder l’humanité : l’individu est un problème ou l’individu aspire au bonheur »

J’en ai fait un syllogisme :

« Il y a deux façons d’envisager l’humain
L’humain est un problème…
         L’humain aspire au bonheur…
L’élève est un humain
Donc il y a deux façons d’envisager l’élève… »

Je vais donc vous raconter comment je les envisage…

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